Plusieurs milliers de Marocains manifestaient dimanche 20 mars, à Rabat et Casablanca notamment, pour réclamer davantage de démocratie et de justice sociale, malgré la récente annonce par le roi Mohammed VI de profondes réformes politiques.
Quelque 4 000 personnes dont un bon nombre d'islamistes et de femmes voilées, se sont rassemblées à Rabat avant d'entamer une marche. "Le peuple marocain demande le changement", ont scandé des manifestants en réclamant la "démission du gouvernement".
A Casablanca, plusieurs milliers de personnes - plus de 10 000 selon des organisateurs - défilaient également, scandant "non à la corruption et au clientélisme". Certains slogans réclamaient "un roi qui règne et ne gouverne pas".
AUCUN INCIDENT
Des marches et rassemblements étaient aussi prévus dans d'autres villes marocaines, à l'appel du "mouvement du 20 février", un mouvement initié par de jeunes Marocains sur le réseau social Facebook dans la foulée des événements de Tunisie et d'Egypte. On ne signalait pas d'incidents en fin de matinée et la présence policière était discrète à Rabat et Casablanca.
L'appel à manifester est soutenu par l'organisation de jeunesse de l'association Justice et Bienfaisance, considérée comme le principal mouvement islamiste au Maroc, ainsi que par plusieurs associations ou ONG, comme l'Association marocaine des droits humains (AMDH).
FORTE MOBILISATION
La mobilisation à Casablanca paraissait plus importante que lors de la première journée de manifestations d'ampleur nationale, le 20 février, selon des journalistes sur place.
Le "mouvement du 20 février" avait maintenu son mot d'ordre de manifestation, malgré la promesse de réformes lancée le 9 mars par le roi Mohammed VI dans un discours salué par de nombreux pays dont les Etats-Unis et la France.
Le "mouvement du 20 février" avait maintenu son mot d'ordre de manifestation, malgré la promesse de réformes lancée le 9 mars par le roi Mohammed VI dans un discours salué par de nombreux pays dont les Etats-Unis et la France.
Le souverain chérifien a annoncé une série de mesures importantes : mise en place d'une commission pour réviser la Constitution, indépendance de la justice, séparation des pouvoirs et renforcement des pouvoirs du premier ministre, semblant entamer une évolution vers une monarchie parlementaire.
Les protestataires ont cependant voulu maintenir la pression sur les autorités. Le "mouvement du 20 février" avait aussi décidé de maintenir son mot d'ordre pour protester contre l'usage de la force pour disperser une manifestation dimanche dernier à Casablanca.
Source: Le Monde
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