L'ex-président, 82 ans, chassé le 11 févier par une révolte populaire ayant mis fin à trois décennies de pouvoir, avait été placé le 13 avril en détention pour 15 jours, poursuivi ainsi que ses deux fils Gamal et Alaa pour la violente répression du mouvement de contestation
Il a été interrogé sur les responsabilités dans la mort de manifestants lors de la révolte (25 janvier-11 février) et sur les contrats controversés de vente de gaz égyptien à Israël qui ont abouti à des pertes de plusieurs milliards de dollars pour le pays, a précisé le parquet.
Selon un rapport, 846 civils sont morts dans les manifestations ayant poussé au départ M. Moubarak. Un membre d'une commission d'enquête sur la répression a indiqué que l'ex-président était complice dans ces violences meurtrières. L'ex-ministre de l'Intérieur Habib el-Adli est actuellement jugé pour avoir ordonné des tirs contre des manifestants. Plus de deux mois après la chute de M. Moubarak, la pression reste forte en Egypte pour que l'ancien président et sa famille proche soient traduits rapidement devant la justice. La justice avait demandé au ministère de l'Intérieur son transfert à la prison de Tora, où se trouvent déjà ses fils Alaa et Gamal, incarcérés pour 15 jours dans le cadre de la même enquête, ainsi que d'anciens ministres et hauts responsables du régime. Le 10 avril, M. Moubarak était sorti pour la première fois de son silence pour se dire victime de "diffamation". Dans une allocution sonore, il a dénoncé des "campagnes de diffamation" à son encontre et défendu sa "réputation" et son "intégrité". Il a assuré que ni lui ni son épouse Suzanne n'avaient de fortune à l'étranger et s'est dit prêt à coopérer avec la justice. Source: L'internaute
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